dimanche 12 septembre 2010


Te rappelles-tu mon amie,  nos simples rêveries?
Nous étions jeunes, beaux et rieurs, nous étions deux
Sur ce beau navire d'alors, nous l'appelions vie;
Évidemment, je rêvais déjà d'être heureux,
Toi qui avait souri à mon appel de vie,
Toi qui avait choisi mon amour pour la vie. 

Nous avions commencé notre marche à l'heure, 
Épaulant nos différences, nos différents, 
Tous nos modestes et vastes projets, nos enfants, 
Nous avions commencé la marche du labeur...

Ainsi s'annonçait mon doux rêve: notre vie. 
Mais côte à côte déjà nous chevauchions,  amis,
Nos regards tournés vers de lointains paysages, 
Toi , au premier bébé, rêvant d'autres rivages...

Moi,  poursuivant mon luxe aveugle du beau couple,

Toi et moi, me voilà solitaire, riche de rêves,
Toi et moi, te voilà dans un tout nouveau couple,

Moi, continuant ce luxe du bonheur sans trêve.

samedi 20 février 2010

Après l'euphorie de la solitude retrouvée, de la liberté assumée, de la célib'attitude joyeuse,
Après l'ivresse, les vapeurs délétères des alcools évanescents se délitent en volutes fumeuses,
La bouche pâteuse au mitan du jour nous réveille avec se bruit mat du marteau entre nos tympans,
Le coeur caché dans les broussailles, piégé, prêt encore à mourir, lui tout à l'heure si vivant.

Seule l'élégance assouplit la chute, dans un vol amorti de feuille morte, de ci, de là,
Cette élégance des noceurs, ce paravent des bandits, cette autorisation de se croire meilleur...
Et l'âme se pose doucement au sol, dans un frémissement de poussière, à la merci des humeurs,
A la merci du sort et de l'hiver, de ce froid qui la pénètre, et la possède, de ce glacial effroi...

Ce dandysme mondain, je m'en pare, doucement, avec circonspection, avec gourmandise,
La joie n'est pas si loin que ma folie ne puisse travestir cette partie de pleurs en snobs émotions,
Je remonterai reverdir mon âme,  doucement, avec circonspection,
avec gourmandise,

L'art sera toujours d'enrober ces hauts, de moins en moins hauts, et ces bas de moins en moins bas,
D'un dédain négligé, qui se pare, doucement, avec circonspection,
de notre gourmandise,
 Et enfin, sans haut et sans bas, à nu, presque désemparé, nous jetterons au flammes notre négligé de soi.

lundi 4 janvier 2010

Disgrâce

Mes yeux se voilent sans crier gare bien après l'heure,
Les rêves de rappel avec pour objet mon tendre souvenir,
Dans la paire d'heure qui suit me réveillent en sueur,
Le sommeil ne pense ensuite qu'à cette idée fixe de fuir.

Mon mal s'accroît, et les suffocations tordent ce ventre,
Vulgaires viscères abandonnées à leur sort de merde,
Et cette douce langueur de la mémoire en devenir putride,
M'assassine aussi sûrement que le couteau rentre

Finement dans la chair toute lisse, toute belle;
J'étais vierge de ces souffrances de bête malade,
Quelques occasions adolescentes semblent fades

Aujourd'hui qu'est partie de moi cette femme irréelle,
Devenue par la disgrâce du temps une étrangère
A notre foyer désormais éteint, sans flammes ni repères.
.

dimanche 3 janvier 2010

bruissements

Un bruits discret, saleté de radiateur.
Un chuintement, un craquement, enfoiré de courant d'air,
Des pas lointains, des moteurs,
des cris d'enfants, de femmes ou d'hommes,
Tout ce à quoi mon oreille se tend sans en avoir l'air,
Tout ce à quoi mon coeur malade s'assomme.

Et si les bruits partaient, resteraient ceux de mon être,
Je flamberais de m'entendre respirer, tout me ramène à elle,
Elle que voilà partie pour avoir une paire d'aile,
Me laissant au nid, sans feu ni chaleur pour mon âtre.

Le silence même bruisse de mille feux,
Dans mon coeur encore amoureux.

Soudain

De longs soubresauts lentement mûrissent aux éléments intérieurs,
Soudain les pleurs sans larmes, à cris étouffés, se frayent un passage,
Laissant ce corps pantois un peu plus apaisé certes, mais en stupeur.
Puis, comme glissant sur un duvet neigeux, renaissent les paysages.

Et mes yeux se réouvrent alors sur les beauté fugaces de la vie,

Et mon coeur relance déjà l'amertume de l'abandon

Et mon âme s'épanche déjà sur les erreurs et les non-dits

Et mon corps ploie déjà sous des douleurs sans nom.


De longs sursauts lentement pourrissent aux éléments extérieurs,
Soudain les pleurs et les larmes, à cris déployés, s'effrayent au passage,
Laissant ce corps pantois un peu plus apaisé certes, mais en stupeur.
Puis, comme glissant sur un duvet neigeux, renaissent les paysages.

Et mes yeux se réouvrent alors sur les beautés fugaces de la vie,


Et mon coeur relance déjà l'amertume de l'abandon


Et mon âme s'épanche déjà sur les erreurs et les non-dits


Et mon corps ploie déjà sous des douleurs sans nom.

De longs sursauts...
Soudain...
Puis vient, en éveil toujours au petit matin,
Le temps qui passe, et avec lui les mots...

Chaud froid

Chaude tu était envers moi comme une amoureuse.
Froid tu as dû me sentir, ne pouvant à ton image
Me conformer en repentir, en cela tu fus nuageuse,
Moi j'ai du m'éloigner de ces brumes que je pensais sages.

Froide comme la pierre tu es devenue mon amour.
Mon âme déjà malheureuse n'a rien compris de ce tour
Ton corps soudain a fui très loin de mon séjour
Je ne devins pour toi que l'objet du malheur de tes jours.

Fol espoir

Encore un espoir.
L'ami du soir
Ne voulant pas voir
Notre désespoir,

M'a insinué
Le poison discret,
Le mal de l'aimé,
En moi l'affamé.

Merci mon ami cher
De croire en nous.
Mon désir est doux

De retrouver sur terre
Cet amour devenu si fou
Qu'il devint d'un coup, sans un sou.

La Bête

Routes molles, fluides gras, saturés, l'amour dans l'attente du néant
Mugit, tapi dans les ombres internes, plainte physique de l'animal mourant.
Mon ventre, mes bras, mon sexe, crient au secours! Viens réveiller le rire
De la vie, mais la raison n'ignore pas le dédain subi et l'injustice sans sourires.

Le déclin de l'ancien, la mort d'avant, devenir le présent pleinement
Vivre sereinement avec en coeur et en tête la fin folle d'un bonheur latent,
Agir maintenant et ici, pour ne pas circuler la vue basse, pour être,
Etre au-delà de tout, souffrir entier, rallumer la flamme dans mes fibres.

samedi 2 janvier 2010

Impression1

5h26
toujours naïf
excité peut-être un peu
par la nouveauté de la solitude
profiter enfin du calme
jouir du présent
seul

Premier pas

Premier message

Ma femme, mon amour, ma béquille, mon trésor, ma chose, mon bébé, ma doudou, ma mère, mon amante, mon amie, mon double, mon avenir, mon fardeau, ma sécurité, mon idole, ma douceur est partie.

Comme ça.

Elle suffoquait.

L'éducation que j'apportais à nos deux pépette (5 et 7 ans) ne lui convenait pas.

Ainsi soit-il.

Ce blog sera chargé de décharger sous forme de poèmes le mal d'amour qui depuis me mine.

Si certains aiment ces écrits du coeur, laissez un commentaire.

Ce n'est pas un SOS, c'est une feuille volante qui au lieu d'être stockée dans une malle, court sur le monde.